Marché en cours de consolidation en France, le quick-commerce consiste à se faire livrer ses courses dans un délai très court, de 10 à 20 minutes en moyenne. Les acteurs du quick-commerce se multiplient et continuent de façon très rapide à mailler le territoire avec leurs dark stores. Tour d’horizon des dernières nouvelles autour de ces acteurs.
Un marché en forte croissance mais encore minoritaire
En Décembre dernier, IRI dressait le bilan de ce marché. Tout d’abord, notons la croissance et le développement de l’alimentaire en ligne. En deux ans, ce marché a grossi de +51%, évoluant ainsi de 6 milliards d’euros en 2019 à 9 milliards d’euros en 2021.
Au sein de ce marché de la livraison de produits alimentaires, le segment de marché du quick-commerce reste minoritaire et enregistre 122 millions d’euros de CA en 2021, en France. La croissance est considérable (+86%) et les acteurs se multiplient malgré un taux de pénétration encore très faible (1,5% des foyers français). Cependant, à Paris, le nombre de foyer adepte de cette solution est davantage élevé : 11,5% des foyers.
Gorillas rachète Frichti
Avec une dizaine d’acteurs présents en 2021 sur le marché français, la consolidation du secteur paraît inévitable. C’est officiel depuis début février, l’allemand Gorillas est en train d’acquérir le français Frichti. A eux deux, ils deviendront leader du quick-commerce en France. L’allemand a connu ces dernières années une croissance exceptionnelle, ce qui a rapidement fait de lui le leader européen du quick-commerce. Quant à Frichti, né en 2015 et initialement portée sur le créneau de la livraison de plats préparés au bureau, la start-up française s’est ensuite diversifiée vers le quick-commerce. En mal de financements, elle était en vente depuis plusieurs mois.
Cette alliance devrait créer de nombreuses synergies : expérience en stratégie de marque propre et activité de plats préparés, base de données clients mutualisées, fonds financiers, développement en province et international, etc…
Cajoo s’offre une nouvelle image de marque
A peine un an après ses débuts, la start up au logo rouge se refait une nouvelle identité. L’idée est claire pour les fondateurs : faire de Cajoo une marque forte dans un univers ultra concurrentiel. C’est accompagné de l’agence Lord que Cajoo a décidé de placer l’utilisateur au cœur de la stratégie de marque. Du point de vue design, l’objectif est de créer une marque gourmande et conviviale et c’est là qu’intervient le choix du rouge pétillant et d’une typographie plus serrée. Tristan Maillard, responsable de la marque, se livre sur ce nouvel élan : « Il était important pour la marque Cajoo de clarifier sa vision auprès du consommateur en développant sa plateforme de marque. Un travail réalisé avec l’agence Lord, d’abord en identifiant les besoins, les ambitions et l’approche des co-fondateurs et de l’entreprise. L’objectif était de créer une plateforme de marque qui soit forte mais aussi qui intègre l’esprit Cajoo. Cette manière de mettre le consommateur au centre de nos décisions à travers l’écoute de leurs besoins et de leurs usages. »
Pour diffuser cette nouvelle plateforme de marque auprès du consommateur, la marque se dote d’un important plan média incluant des affichages métro et abribus ainsi que des campagnes vidéos digitales.
En parallèle, Cajoo poursuit son développement avec un ancrage territorial qui s’étend en région. Aujourd’hui, en plus de Paris, elle est présente dans 13 autres villes françaises : Neuilly – Boulogne – Levallois – Lyon – Lille – Bordeaux – Montpellier – Toulouse – Saint Mandé – Le Pré Saint-Gervais – Montrouge – Marseille – Nantes.
Monoprix se lance sur le Quick Commerce avec Monop’Hop
Depuis le 4 février, le distributeur Monoprix s’est lancé sur ce créneau à sa façon. Ainsi, grâce à sa nouvelle application Monop’Hop, il propose une offre très large et en particulier sur le prêt à consommer. L’idée est de s’appuyer sur ses propres magasins pour la préparation de commande et de Deliveroo pour la livraison. Ici, la principale différence avec les autres acteurs du marché est l’appui sur son propre réseau de magasin et non pas de Dark Stores.
On assiste a une course effrénée des nouveaux acteurs du quick-commerce : levées de fonds titanesques, nouveaux entrants, rachats et alliances, campagnes de communication impactantes, développement de modèles alternatifs… Aujourd’hui axé sur des courses de dépannage, le quick-commerce pourrait bien évoluer dans les mois qui viennent, pour se rapprocher des besoins des consommateurs ou tout simplement pour permettre de rentabiliser ce nouveau modèle.
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