La période bien particulière de confinement que nous avons traversé a changé notre rapport à l’alimentation et celui-ci a été remis au centre des préoccupations (sur-usage du plastique, soutien de nos agriculteurs français, développement du fait-maison, pouvoir d’achat, temps accordé à la préparation et à la prise de repas, etc.)
De nouvelles habitudes ont été prises durant ces 2 mois, notamment en matière de gaspillage alimentaire.
Moins de gaspillage pendant le confinement et de nouvelles habitudes
Chaque année, environ 30kg/habitant de nourriture sont jetés en France (155kg si on considère l’ensemble de la filière, de la production à la consommation). Comparé à un pays, le gaspillage alimentaire serait le 3ème plus gros pollueur mondial, derrière la Chine et les Etat-Unis (responsable de 8% des émissions annuelles de CO2)
C’est un vrai problème de société mais les chiffres issus d’une étude* menée par YouGov pour l’application Too Good To Go sont plutôt encourageants : près d’un Français sur trois (43% chez les 35-44ans) a moins gaspillé de nourriture qu’habituellement durant le confinement !
Cette période a donc eu un impact positif : 43% d’entre eux ont pris davantage de temps à préparer les repas, 41% ont fait attention à acheter uniquement les produits nécessaires, 38% ont préparé des listes en amont et 35% ont fait attention à leur budget alimentaire.
Des habitudes pérennes ?
Les Français souhaiteraient conserver les bonnes habitudes prises mais ont conscience que cela demandera du temps et de la réorganisation. Ils estiment que les distributeurs ont une plus grande responsabilité.
Ainsi, pour plus 1 français sur 2 (51%) il faudrait proposer une meilleure offre de produits locaux ou en circuits courts (2/3 chez les seniors). 38% des Français estiment qu’il faudrait davantage d’initiatives anti-gaspillage et 28% souhaiteraient avoir accès à plus de produits bio
Restaurer la valeur de la nourriture
Une des raisons du gaspillage s’explique par la perte de valeurs des aliments : une certaine « déshumanisation » de la chaîne alimentaire et une valeur « monétaire » qui a remplacé la valeur « vitale ». Ainsi, alors que le budget du ménage consacré à l’alimentation était de 36% en 1959, il est aujourd’hui inférieur à 20%.
La période de confinement a permis de faire évolué cette perception et 57% des français ont repensé son aspect économique, notamment les personnes ayant des enfants (63% contre 54% pour ceux sans enfant).
Près d’un Français sur 2 (49%) ont reconsidéré la valeur écologique (besoin de ressources naturelles) et 47% lui restaurent sa dimension hédonique et son rôle de liant social (une valeur encore plus marquée chez les jeunes 18-24ans).
*Méthodologie : enquête réalisée pour Too Good To Go auprès de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. Sondage effectué en ligne sur le panel propriétaire YouGov France, du 14 au 15 mai 2020
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