Einstein prédisait la fin de l’humanité en cas de disparition des abeilles. Or la population de ce pollinisateur, essentiel à l’agriculture, est instable.
Depuis 1979, la mascotte des Cheerios au miel est une petite abeille baptisée Buzz. Mais depuis le début de la semaine et pour la première fois de l’histoire de la marque américaine, Buzz a disparu des emballages et est remplacée par une silhouette blanche jusqu’à la fin avril. Cette initiative a pour objectif d’encourager les consommateurs à communiquer avec la marque pour obtenir de plus amples informations.
Une vaste campagne marketing
L’absence de la mascotte sur les boites de céréales durant 6 semaines n’est qu’une partie de la campagne nationale canadienne.
Conçue par Cossette, la campagne #Ramenonslesabeilles durera jusqu’au mois de juillet et l’initiative de l’emballage sera soutenue par des spots publicitaires en ligne et à la télé, un microsite Web, un concours et du street marketing.
«La décision de General Mills d’attirer l’attention sur le déclin des populations d’abeilles est en continuité avec son engagement envers une commercialisation responsable, ce qui signifie que les marques vont au-delà des affirmations traditionnelles quant aux bénéfices du produit pour s’aligner avec ce qui est vraiment important pour les consommateurs», explique Peter Ignazi, directeur de création de Cossette.
Une distribution de fleurs sauvages
Via son microsite web, Cherrios au miel et aux noix propose gratuitement aux internautes des graines pour planter 35 millions de fleurs sauvages. L’objectif est d’offrir au public autant de semences de fleurs sauvages qu’il y a de résidents au Canada.
La marque sera aussi présente lors du festival Canada Blooms, où ses ambassadeurs (déguisés en abeilles ?) remettront plus de 50 000 sachets de semences de fleurs sauvages de Veseys aux visiteurs.
« Nous savons que les Canadiens et Canadiennes se soucient de la situation avec nos abeilles. Planter des fleurs sauvages est une façon simple et tangible de leur venir en aide, sans compter qu’il s’agit d’une activité familiale amusante », conclut Emma Eriksson, directrice du marketing chez General Mills Canada.
Un tiers des colonies d’abeilles a disparu
« Un tiers de la nourriture sur laquelle nous comptons pour survivre est produite grâce à la pollinisation naturelle fournie par les abeilles » affirme Emma Eriksson. Le groupe rappelle que lors de l’hiver 2015, 16 % des colonies d’abeilles canadiennes ont disparu.
Plus proche de chez nous, durant l’hiver 2012-2013, une colonie d’abeilles sur trois avait disparue dans les ruches belges. Bien que les causes soient nombreuses entre les pesticides, l’agrandissement des zones urbaines, les frelons asiatiques, la disparition des colonies d’abeilles est une réelle menace mondiale.