A Viken, une petite ville située dans le sud-ouest de la Suède, les habitants peuvent acheter leur boîte de ravioli ou leurs couches bébé à minuit dans leur tout nouveau supermarché. Ce dernier, d’une surface de 45 mètres carrés, est le premier à être 100% digitalisé. Il est ouvert 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 et ne dispose d’aucun personnel. Pour accéder au magasin, les clients doivent au préalable s’enregistrer sur un site et télécharger une application. A l’intérieur, il scanne les code-barres de ses articles et il reçoit l’addition un mois plus tard.
Pour des raisons de sécurité, le supermarché ne vend ni cigarettes ni médicaments, des articles susceptibles d’être dérobés. Pas d’alcool non plus, interdit de vente libre en Suède. Pour dissuader les voleurs persistent en tout et pour tout six caméras de surveillance. Le propriétaire du magasin est également alerté si la porte reste ouverte plus de huit secondes. Ce dernier envisage d’ailleurs d’autres moyens que le smartphone pour pouvoir entrer dans le magasin, comme la reconnaissance faciale ou la carte bancaire.
Le concept fera sans doute hurler les défenseurs de l’emploi, mais il est intéressant pour les petites villes comme Viken qui compte 4 200 âmes. Pas besoin de payer du personnel à rien faire durant les 80% du temps où le magasin serait vide, juste la mise en rayon à assurer. Un concept qui reste toutefois basé sur la confiance ; la Suède étant un pays où les habitants ont un « esprit civique » avéré, contrairement à la France par exemple. Dans l’Hexagone, la « démarque inconnue » a coûté 4,61 milliards d’euros aux magasins en 2015.