L’étiquette avec les petites barres contenant l’information produit, apparue dans les magasins français en 1977, a vite envahi les emballages. Un système redoutablement efficace : 99,51% des articles passent correctement à la caisse, 2,5 points de plus qu’en 2006, révèle une étude conjointe de GS1 France et IRI. Alors, certes, 0,49% d’erreurs, ça semble dérisoire, « mais sur les millions de produits scannés chaque année, les impacts peuvent être significatifs », avertit Xavier Barras, directeur des opérations chez GS1 France. Car le code-barres ne sert plus seulement à afficher un prix. Le distributeur s’en sert aussi pour suivre l’évolution des ventes, décider du réapprovisionnement, se positionner sur son marché, cibler des retraits/rappels… Avec leurs smartphones, les clients disposent avec les code-barres et leurs déclinaisons (QR code, etc) d’un outil pour accéder à de l’information sur le produit via des applications. Bref, un code-barres détraqué et c’est une cascade d’ennuis.
Première conséquence : lorsqu’un article ne passe pas correctement, 5% des clients abandonnent purement et simplement le produit. C’était à peine 1% il y a dix ans. Et dans le cas du self-scanning ou des caisses automatiques, ce taux monte même à 10%. En moyenne, la caissière perd 33 secondes par mauvais code-barres et dans un cas sur trois, elle finit par appeler un autre employé du magasin. Une grosse perte de temps pour l’enseigne et pour le client.
Alors, d’où viennent ces fameux gencods défaillants ? A 71% des produits préemballés, donc d’un problème d’impression (code « baveux », non centré, caché sous une coque plastique…) « Même s’il est toujours possible d’être créatif concernant l’intégration du code à barres dans le packaging, toutes idées un peu nouvelles telles que forme spécifique, réduction de la hauteur du code, couleurs ou positionnement inhabituels doivent être étudiés avec attention », met en garde Xavier Barras. Les 29% restant trouvent leur origine en magasin, et particulièrement dans les systèmes de pesée, qui représentent 16% des erreurs. Ce sont donc logiquement les produits frais (fruits et légumes, boulangerie) qui concentrent 42% des problèmes.
Encore un petit effort de la part des fabricants et distributeurs serait le bienvenu. D’autant que le niveau de tolérance du consommateur s’amenuise au fur et à mesure que son parcours d’achat est facilité par les nouvelles technologies.
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