La cible facile ne se laisse pas marcher sur les doigts. Souvent montrées du doigt pour X ou Y raisons, les enseignes de la grande distribution en ont assez d’être les souffres douleur des fléaux d’aujourd’hui. On leur reproche leur manque d’engagement auprès des paysans français. On leur attribue une grande part du gaspillage alimentaire. On les accuse de mauvais traitements envers leurs salariés. Mais aussi d’être responsables de la dégradation de l’environnement.
Pour la deuxième fois, la FCD publie l’observatoire ESSEC de la distribution responsable. En partenariat avec l’école de commerce et le cabinet PwC, la fédération du commerce et de la distribution a collecté et étudié les données de sept de ses adhérents en matière de responsabilité sociétale. Pour cette édition, Auchan, Carrefour, Casino, Monoprix, Système U, Cora et Metro ont partagé leurs données afin de comparer leur performance de 2014 par rapport à celles deux ans plus tôt.
A tour de rôles, les enseignes ne cessent de se défendre suite aux attaques. Mais les arguments des distributeurs ne semblent convaincre ni les consommateurs, ni les politiciens.
Jeudi dernier encore, Ségolène Royal montrait à nouveau du doigt les enseignes de la grande distribution les faisant passer pour les mauvais élèves du gaspillage alimentaire. Michel Edouard Leclerc en personne lui faisait face pour défendre ses positions. Désormais les arguments sont ceux d’un ensemble d’enseignes (mais pas Leclerc, non adhérent à la FCD), basés sur une étude menée par des organismes indépendants.
120 millions de repas distribués
On y découvre que les enseignes sont les premiers contributeurs de dons alimentaires en France. Qu’elles ont fourni l’équivalent de 120 millions de repas en un an. Un chiffre en hausse de 3 %. A lui seul, Monoprix a multiplié par plus de deux le nombre de dons (3,1 millions en 2014).
Désormais plus de 76 % des déchets générés en GMS (carton, plastique, bois, etc.) sont orientés vers une filière de recyclage. C’est 15 points de plus en un an. Environnement toujours, les sept enseignes participantes à l’étude sont parvenues à réduire drastiquement leur empreinte écologique. Leur consommation d’énergie ou d’eau au mètre carré, ainsi que leurs émissions de CO2 ont baissé de l’ordre de -14 à – 18 %.
Parce qu’elles se sentent observées, qu’elles ont un intérêt financier et, on peut l’espérer, parce que cela fait partie de leurs valeurs, les enseignes ont tendance à aller toujours plus loin que les directives nationales, européennes, ou que leur engagements, en matière d’environnement et de solidarité. Casino, par exemple, a déjà équipé 93 % de ses hypers de portes isolantes pour ses rayons frais alors que la loi n’impose que 75 % des points de vente en 2017. Carrefour a lui déjà atteint l’objectif fixé dans son plan d’efficacité énergétique dans les hypers, 5 ans en avance.
Téléchargez ICI , le rapport complet.