Les Etats-Unis ont beau avoir inventé le drive pour le cinéma ou le McDonald, le concept n’avait bizarrement pas encore conquis la grande distribution. Walmart, le numéro un mondial de la distribution, semble aujourd’hui vouloir se lancer sur le créneau, avec son service « Pickup Grocery ». Après l’ouverture en octobre 2014 d’un drive déporté (sans magasin attenant) à Bentonville, dans l’Arkansas, l’enseigne vient d’étendre le test à trois nouvelles villes : Denver, Phoenix et Huntsville, où le drive est accolé au magasin.
Il faut dire que la France fait figure de quasi exception dans le monde, avec déjà 3 358 Drives au 1er mars 2015 selon le décompte de Drive Insights, et une part de marché de 5% de la consommation en produits de grande consommation (Kantar WorldPanel). A l’étranger, c’est la livraison à domicile qui a la préférence du consommateur et des enseignes. « Aux Etats-Unis et en Angleterre, 5,6% des courses sont commandées en ligne et livrées chez soi« , assure Frédéric Valette, directeur Retail Insights chez Kantar WorldPanel. C’est à peine… 0,3% en France. « La livraison à domicile revient plus cher dans l’Hexagone« , explique Frédéric Vallette. En cause notamment, un coût élevé du travail peu qualifié et un environnement moins urbanisé, donc moins facile à desservir, que dans les autres pays. La France a aussi pris de l’avance dans le drive en raison de la course aux ouvertures que se sont menés Auchan et Leclerc sur ce créneau. « Les autres enseignes ont dû suivre », confirme Frédéric Valette.
Pour ses magasins « Pickup », Walmart affirme pourtant s’être inspirée du Royaume-Uni. Le groupe y détient l’enseigne Asda, où le « Click & Collect » est également en test depuis fin 2013. Tesco, un autre distributeur, avait lui déjà franchi le pas en 2012… sans pour le moment réussir à décoller. La Grande-Bretagne n’est pas la France.
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