Une bière forte, à prix sacrifié et dans un contenant généreux, c’est là l’ADN de la 8.6. Devenue la favorite des gens de la rue, étudiants fauchés et autres punks à chien, la marque a longtemps pâti de cette image à tel point que certains magasins de proximité Franprix firent le choix de la retirer de leur linéaire.
Certains directeurs de magasin de l’enseigne allaient même jusqu’à dire que la référence « attirait la viande saoule ». Une image peu glamour donc, qui avait contraint pendant un temps son proriétaire, le brasseur Bavaria, à « brader » une partie de sa production à certains grossistes, avant que celle-ci ne finisse dans les étagères poussiéreuses d’un épicier de quartier.
Le sauvetage en 2012
Face à cette situation, il fallait réagir, et vite. Et le meilleur moyen pour travailler sur une image de marque, c’est la communication.
C’est ainsi qu’en 2012, 8.6 lance une campagne de communication massive et crée le buzz en faisant gagner à ses consommateurs une carte Visa prépayée de 86 € toutes les 86 minutes.
L’opération est relayée via le web et les réseaux sociaux dans toute la France, et tout est en place pour redorer son blason : bons de réduction, animations en magasin, campagne nationale d’affichage de trois semaines et campagne de presse d’envergure … La marque veut ainsi faire prendre conscience aux distributeurs que son produit est aussi légitime qu’une Heineken ou qu’une Leffe en rayon.
Sur le filon des bières aromatisées
En 2013, suivant l’engouement pour la tendance des bières aromatisées, Bavaria lance 8.6 Absinthe, une bière aux arômes naturels d’herbes aromatiques et de piment doux. Originale, elle gardait néanmoins son identité de marque intacte, car avec 8,3°, elle restait plus forte que ses concurrents, Desperados et Skoll. Même si on déplorait le fait qu’effectivement, elle ne soit toujours pas égale à son degré d’alcoolisation d’origine.
Retour aux origines, ou plutôt aux 8,6°
Titrant 7,9 degrés depuis de longues années, la bière emblématique de Bavaria repasse en juin 2014 à son taux initial et raison de son nom : 8,6 degrés. Le brasseur néerlandais en profite pour offrir à sa canette un relooking un peu plus premium, et une nouvelle campagne de communication bat son plein sur fin 2014.
Et Bavaria ne compte pas s’arrêter là.
Partenaire du Mondial du tatouage du 6 au 8 mars à Paris, 8.6 bénéficie d’une édition collector, qui commence tout juste à se déployer en ce début 2015. Quatre décors évoquant l’univers du tatouage figurent sur les canettes 50 cl de la référence phare de la marque, la 8.6 Original. Objectif affiché : “recruter de nouveaux consommateurs, développer la notoriété du produit et augmenter les quantités achetées”.
Un défi déjà réussi au regard des ventes en volume, en progression de + 9 % en GMS entre août 2013 et août 2014 (source : IRI).
Je suis mort de rire je suis SDF punk à chienS et je fous un de ces bordels au bout de cinq huit six
Oï
De passage part hasard…
Ralf
flechecarree@gmail.com
C’est trash quand même, ils veulent prétendre s’élever à la Leffe ou Heineken. S’ils ont les moyens de se payer une telle campagne de pub, ils pourraient se payer les services d’un zythologue professionnel. Quitte à augmenter le prix, mais là le goût est vraiment indécent. Même la 33 export se boit mieux et pourtant… C’est du jus de poireaux fermenté genre sauce nuoc-mâm!