Son nom suffit à faire frémir les papilles : le chocolat ! Les consommateurs y sont accros, et c’est un des rares produits qu’on retrouve dans (presque) tous les rayons. A l’épicerie bien sûr, avec des dizaines de tablettes et autres gourmandises, mais également dans les desserts de l’ultra-frais, les glaces aux surgelés… Les industriels l’ont compris : il suffit de l’intégrer dans une innovation pour que celle-ci capte toute l’attention des gourmands. De plus en plus, le chocolat part donc à la conquête d’autres univers ; cette année, c’est clairement chez les tartinables frais qu’il fait une arrivée remarquée.
Auchan premier sur le beurre au chocolat
Auchan a été le premier à proposer une gamme complète de beurres aromatisés, à sa marque, à l’automne 2013. La recette aux pépites de chocolat n’est qu’un des maillons de cette vaste gamme de dix recettes, sucrées et salées, conditionnées en mini-plaquettes de 100 g. Au menu aneth/citron, 3 poivres, cranberry, ail et fines herbes, abricot, orange, champignon, oignon et même un curieux parfum maître d’hôtel.
Rapidement, le distributeur est rejoint par ITM Les Mousquetaire, qui dès décembre, propose sa propre gamme de 4 beurres aromatisés : chocolat côté sucré, et trois références salées, au piment d’espelette, poivre noir et baies roses. Avec plus d’un tiers des ventes de beurre, les MDD se positionnent donc clairement comme des précurseurs sur le secteur.
Les deux MDD ont été suivies, en mars, par St Hubert, la première marque nationale à se positionner sur le segment des tartinables frais au chocolat, cette fois-ci avec une margarine. Son argument : seulement 39 % de matières grasses (contre 82 % pour un beurre), cinq fois moins de sucre qu’une pâte à tartiner et … du chocolat avec 60 % de cacao. PVC : 2,10 € les 225 g.
En juin, c’est au tour de Lactalis de suivre le mouvement, et de présenter sa recette de beurre aux éclats de chocolat, sous sa marque phare Président. On ne parle plus de pépites, par volonté de différenciation probablement. Par contre, le conditionnement reste le même que St Hubert, une barquette de 225 g : c’est limite si l’on voit ce troisième entrant en rayon tellement son esthétique est proche du reste de la gamme. Dispositif de lancement moins musclé que la margarine, faible différenciation, certainement un produit sortit à la hâte par Président pour ne pas laisser St Hubert seul sur le marché.
Bridélice, premier sur le rayon crème fraîche
Dernière arrivée, Bridélice, autre marque du groupe Lactalis, est cette fois-ci la première à s’intéresser à une recette avec du chocolat au rayon des crèmes fraîches. Sa référence, une pâte à tartiner chocolat noisette, est conditionnée en barquette de 200 g et positionnée à 1,78 €.
Le produit, à la texture plus souple, et donc plus proche d’une pâte à tartiner du rayon épicerie, se rapproche des recettes Philadelphia Milka ou Elle & Vire Fromage à la crème chocolat.
Avant de conquérir le rayon beurre et crème, le chocolat avait en effet déjà mis un premier pied parmi les fromages frais avec, fin 2006, des bâtonnets de fromage au chocolat pour enfant Kidiboo (P’tit Louis). Disparue aujourd’hui. Le second pied avait été mis par Philadephia avec sa recette au Milka, rapidement imitée ensuite par Elle & Vire et son fromage à la crème saveur chocolat.
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