Un brin de folie, beaucoup d’humour, et une pincée d’audace : telle semble être la recette de la success story de Michel et Augustin, autoproclamés « trublions du goût » (pour les intimes). Avec leurs 80 références qui s’arrachent en supermarché, près de 75000 « J’aime » sur Facebook, et des dizaines de fans qui se bousculent pour participer à leurs portes ouvertes chaque premier jeudi du mois, difficile de croire qu’il y a dix ans, Michel et Augustin n’étaient encore que deux amis gourmands et entreprenants.
Quand on est jeune, on n’a peut-être pas d’argent, mais on a des idées. C’est dans la cuisine d’Augustin que les deux trublions fabriquent ce qui deviendra un de leurs produits cultes, « les petits sablés ronds et bons », qu’ils vendent chez l’épicier du quartier. Au fur et à mesure, ils développent leur petit commerce dans d’autres points de vente atypiques « pour que les gens nous découvrent » et se font connaitre : la cuisine d’Augustin devient trop petite. Pour augmenter leur production, ils travaillent dans la boulangerie d’un copain durant le jour de la fermeture et font appel à la famille, aux amis. Toujours pas suffisant pour faire face à la demande. Ils fabriquent alors dans une autre boulangerie, un autre jour de semaine, et louent une biscuiterie le weekend.
Nouvelle idée : sortir « le Häagen-Dazs du yaourt à boire, le truc vraiment whaou, le truc qui envoie« . Cette fois, impossible de produire à la maison, faute d’agrément sanitaire. Ils créent leur recette de « La vache à boire » et la font produire par un petit fabricant. Deuxième produit, deuxième succès. Une nouvelle ère commence pour Michel et Augustin : ils ne produisent plus, se concentrant sur le marketing et la vente. Ils font aujourd’hui appel à 7 entreprises (6 en France et 1 au Portugal), « qui savent vraiment très très bien produire, mais qui sont très mauvais en marketing et en vente. »
8 ans après leurs débuts, Michel et Augustin affichent un portefeuille produit de 80 références, « des recettes simples, authentiques, modernes ». Epicerie salée et sucrée, desserts à partager, yaourts à boire, tous affichent un point commun : la gourmandise. Pas étonnant donc qu’ils privilégient le format impulse (50% de formats individuels), pour les moments de plaisir égoïste.
Leurs projets pour l’avenir ? Devenir incontournables à Paris et dans les 10 plus grandes villes de France, et se développer à l’étranger. Déjà présents en Suisse, Belgique, Suède, ou encore à Dubaï, ils ont désormais le regard tourné vers les Etats-Unis.
Quand le matin tu te lèves et que tu te dis « J’ai décidé d’être heureux », si tu y crois, tu y arrives.
« Prendre la vie du bon côté, le partage, la convivialité », telles sont les valeurs qu’incarnent les produits Michel et Augustin. S’ils ont réussi à émerger sur un marché pourtant saturé, c’est grâce à leur regard décalé sur la vie, leur volonté de créer un lien d’affinité avec leur consommateur, mais aussi (et surtout) à leur amour pour les bons produits. « Il faut un prix Nobel de chimie pour décrypter les étiquettes, une de nos missions est de rééduquer les gens au vrai goût des choses« . Exemple dont ils sont fiers : tous les produits sont parfumés avec de la vraie vanille.