Alors que le premier drive Carrefour s’apprête à fermer ce mois-ci, nos confrères de LSA dressent un récapitulatif des ouvertures de Drive en 2013 par enseigne.
Le territoire français compte aujourd’hui plus de 2500 drives pour 7500 GMS environ. On constate néanmoins que le nombre d’ouvertures de drive se ralentit de mois en mois. Alors qu’il y en a eu près de 100 créés en janvier de cette année, il n’y en avait que 61 en juin et 53 en mai. Carrefour, Leclerc et Intermarché sont encore de gros pourvoyeurs de drives alors que Système U, premier du classement en nombre de points de vente/retrait, a réduit la voilure.
La plupart des enseignes privilégie le modèle du drive accolé (pour 60% des drives). On ne dénombre en France « que » 300 drives déportés. Certaines enseignes comme Chronodrive en ont fait leur business plan en tant que pure player mais c’est aussi le choix de Leclerc qui détient plus de drives déportés que de drives accolés. Pour d’autres, les bornes de retrait ne sont pas encore systématiques ce qui implique que le client se rendre à l’accueil du magasin pour retirer ses achats. C’est notamment le cas chez Intermarché ou Monoprix qui détiennent plus de drives sur ce modèle.
Derrière cet essor incontrôlé jusqu’alors (Cf. Sylvia Pinel lance la course contre la montre), il y a aussi des fermetures, comme celle qui s’opérera ce mois-ci pour Carrefour, et qui sera la seconde que connaîtra la France. Après le Chronodrive de Roncq, c’est à nouveau un drive solo qui éteint ses bornes, celui de Carrefour Tour. Souffrant de la concurrence du Auchan voisin (400m) et de l’ouverture d’un Leclerc Drive, il n’aura pas résisté et transfère son activité à son confrère, le drive accolé au magasin de Tour Saint Pierre des Corps. L’emplacement du point de « retrait », loin d’une zone de passage, est mis en cause pour cet échec, mais il est clair que la zone de chalandise est également à prendre en considération (notamment les implantations concurrentes). La preuve que d’ouvrir un drive sans un minimum de réflexion n’est pas forcément de bon augure.