Empire, le Monopoly des marques

Faire de vos marques préférées un jeu de société, qui aurait osé ? Défi tenu pour Hasbro, éditeur de jeux à l’origine de nombreux best-sellers dont Cluedo, Trivial Poursuit, Puissance 4, La Bonne Paye et…. Monopoly. C’est à ce dernier qu’Hasbro a décidé de donner un coup de jeune, avec une nouvelle version plus rapide (moins de 30min) et plus dynamique.

Dans « Empire », plus de place de la Bourse ou d’avenue Foch, les rues sont devenues de grandes marques de notre quotidien. Ebay, Nestlé, MacDonald’s… la case ayant le  plus de valeur étant occupée par Coca-Cola, qui remplace la rue de la Paix. Il ne s’agit plus de construire des hôtels, mais de « détenir les plus grandes marques du monde » ! Chaque joueur aura en effet un gratte-ciel au centre du plateau, qu’il fera grandir en empilant des plaquettes à l’effigie des marques achetés. Du coup, les pions s’offrent eux aussi une nouvelle jeunesse : paquet de frites, manettes de gaming, bouteille de soda… La voiture reste, mais devient une Corvette sportive bling-bling.

Une rumeur aurait même voulu que la case Prison ait disparu, pour accélérer le rythme. Elle a aussitôt été démentie par la marque. Changer oui, mais sans chambouler les « marques de fabrique » de nos grands classiques. Le même phénomène a été observé avec Carambar, qui a fait le buzz en avril dernier en faisant croire à la fin de ses blagues.

Empire

Alors, simple évolution ou changement radical ? D’après Sarah Labelle, enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris 13, « Ces évolutions sont conformes à la culture du Monopoly. Ce jeu a toujours fait référence à des valeurs commerciales, au luxe et à la possession. » Ce nouveau Monopoly ne serait donc que le reflet de la mondialisation actuelle : l’horizon des consommateurs ne se limite plus à une seule ville, et les marques s’internationalisent.

Empire est déjà commercialisé dans sa version anglaise aux Etats-Unis et sur internet, pour 19.99$ (15€). En France, il sera présenté au public à la fin de l’été, et il faudra attendre Noël pour le trouver dans les linéaires.

Sources : le Figaro




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