C’est bien connu : la formule secrète du Coca-Cola est la même depuis des dizaines d’années. Détrompez-vous, le n°1 mondial du soda a en réalité plusieurs fois changé sa recette. Et vient à nouveau de la modifier.
Petite plongée historique
L’ancêtre du Coca-Cola a été inventé par John Pemberton, pharmacien d’Atlanta, en 1885. C’est une boisson à base de coca (comprenez cocaïne), noix de kola (d’où le …-Cola !) et de damiana, une plante aux vertus tonifiantes, aphrodisiaques et antidépressives. En 1887, la marque Coca-Cola est née, et est la même année racheté
L’effet stimulant était produit par la cocaïne contenue dans les feuilles de coca et la caféine des noix de kola. En 1906, Coca-Cola est contraint de réduire drastiquement la quantité de cocaïne, pour l’éliminer totalement en 1929.e par l’homme d’affaire Asa Griggs Candler, qui, à l’aide d’une communication intense, donnera un essor sans précédent à la boisson.
Dans les années 1980, Coca-Cola annonce une modification de sa formule, afin de se repositionner pour mieux concurrencer Pepsi. Les tests à l’aveugle sont concluants, le New Coke étant préféré à la recette originale. Malgré une grosse campagne publicitaire, la nouvelle recette est pourtant un échec. En 1985, l’ancienne recette revient sous le nom de Coca-Cola Classic. Les ventes de Coca-Cola sont multipliées par deux.
Une formule mystérieuse, secret du succès ?
Depuis, la formule secrète est mystérieusement gardée, faisant l’objet d’un secret quasi-militaire. Seuls deux ou trois employés connaitraient la recette de la boisson, mélange de sucre et d’essences d’orange, citron et vanille.
Les fabricants de la boisson, sous licence, reçoivent en fait un concentré qu’ils diluent simplement dans de l’eau. L’eau n’ayant pas toujours exactement le même goût dans tous les pays, cela explique les variations parfois constatées pour le goût du Coca-Cola.
2013, nouvelles modifications
Contraint par l’état de Californie menaçant d’imposer la mention « Attention, ce produit contient des produits chimiques connus par l’État de Californie pour causer le cancer, des malformations fœtales et des troubles de la reproduction » sur les étiquettes, Coca-Cola a dû changer sa recette. Le coupable : le 4-méthylimidazole (4-MEI pour les intimes), sous-produit du colorant caramel E150d, déclaré comme cancérogène en Californie. En mars et juin 2012, Coca-Cola avait donc par deux fois diminué les taux de 4-MEI dans sa boisson pour les bouteilles vendues dans le Golden State.
En Europe, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) bien que réservée concernant les effets de la molécule, a précisé que les taux contenus dans les sodas n’étaient pas dangereux pour les consommateurs.
Aucune obligation de changement en Europe, donc. Pourtant, la marque a décidé d’appliquer le changement de recette à l’ensemble de sa production « afin de simplifier notre chaine d’approvisionnement, nos systèmes de production et de distribution« , explique la firme. Ou pour prévenir un éventuel retournement de situation en Europe.
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