Gras, sucre, sel, l’agroalimentaire est accusé de tous les maux. Toutefois, les industriels font des efforts, et s’engagent à revoir leurs recettes pour améliorer leur impact nutritionnel.
Réel effet ou opération marketing ?
La réponse avec un produit que vous connaissez bien…
Vous ne vous en doutez sûrement pas, mais les Chocapic que vous trouverez au supermarché ne sont plus les mêmes que ceux de votre enfance ! Comme nombre d’industriels, Nestlé s’est en effet engagé à rendre ses céréales plus « nutritionnellement correctes ». Ainsi, d’après la marque, toutes ses céréales pour enfants et adolescents contiennent moins de 9g de sucre par portion, du blé complet pour les glucides complexes et les fibres, du calcium…
Le rêve sur l’étiquette ?
En regardant de plus prêt, vous vous apercevrez que les données nutritionnelles sont données pour 100g ou pour 30g de céréales + 125mL de lait demi-écrémé. Pas étonnant donc, que les apports en protéines, vitamines B et D et calcium soient élevés, puisque le lait y contribue directement. Lorsque l’on compare avec d’autres petits-déjeuners (pain/beurre/confiture, pain/pâte à tartiner…), le petit-déjeuner à base de Chocapic semble moins calorique. Néanmoins, imaginez dans votre bol 8 cuillères de céréales, et une tasse à café de lait… même pour un enfant d’une dizaine d’années, la portion est souvent plus importante… et donc plus riche ! Les informations fournies par les industriels doivent donc être relativisées.
Des efforts néanmoins présents
En 2013, Nestlé revoie son étiquette. Avec un nombre de calories équivalent, le taux de sucre contenu dans une portion de céréales diminue de 2.5g et les lipides saturés d’un petit 0.1g, ce qui implique une augmentation du taux de protéines. Il semblerait donc que la marque tend, comme beaucoup de ses concurrents, à se rapprocher des recommandations du PNNS « Mangez moins gras, moins salé, moins sucré ». Même si quantitativement le changement semble faible, notamment pour les lipides, il convient de rappeler que les démarches des industriels pour modifier leurs plats doivent rester progressives, car de brusques changements risqueraient de déplaire aux consommateurs.
Si les modifications nutritionnelles sont bien un argument marketing de poids vis-à-vis des consommateurs de plus en plus soucieux de leur santé, les changements, même modérés, sont donc bien réels. « Qui va piano va sano », dit l’adage….
Pour aller plus loin : Alimentation ce que l’on nous cache – UFC Que Choisir – Mars 2013