Après s’être fait taper sur les doigts pour une publicité « irresponsable » sur le thème de médicament (Cf. Les Echos), Leclerc remet le pied à l’étrier et lance une campagne télévisée pour démontrer sa capacité et légitimité à vendre des médicaments.
Cela fait des années que le distributeur se bat pour obtenir ce droit et sortir étendre sa fonction parapharmacie à celle de pharmacie. Ce genre de campagne est assez rare, aussi bien dans l’univers de la grande consommation que dans d’autres secteurs d’activité car elle ne met pas en avant un service ou un produit. Même si elle agit indirectement sur l’image de marque et l’image prix du distributeur, cette campagne travaille le consommateur pour leur faire penser que « Nous marchons sur la tête » comme le dit la campagne.
Dans cette publicité relativement longue, l’enseigne n’a de cesse que de faire répéter des points clés à un docteur en pharmacie et une cliente, tous deux exaspérés de ne pas pouvoir vendre/acheter des médicaments à prix Leclerc. Voyez plutôt :
Il est compliqué d’avoir une opinion tranchée sur la vente de médicaments dans la grande distribution. Certaines dérives pourraient entraîner des conséquences fâcheuses pour le consommateur ou pour le vendeur. L’actualité prouve que la santé est un sujet très sensible. Ne risque-t-on pas de créer de nouveaux problèmes ?
Bonjour,
Pour ma part je serais intéressé par vos opinions, non pas sur la vente de médicaments par des épiciers, mais par le recours à des filmes publicitaires, diffusés dans les plages réservées à la publicité commercial, à de pure fin de lobbying ? Et partant de savoir si comme moi vous ne trouver pas cela totalement flippant ? Et demain à quoi doit-on s’attendre : Les extracteurs de gaz de schiste vantant les emplois créés et les meilleurs coûts de l’énergie ? Les producteurs d’OGM sauvant le monde de la famine ?
Mais alors une fois le citoyen pris à témoin à coup de million en publicité d’opinion, que pourront les opposants à tous ces « généreux » projets, pourtant loin de faire l’unanimité ? Malheurs à ceux qui ne pourront aligner les millions nécessaires à défendre leurs opinions divergentes de celles des multinationales !
Quand à la capacité des politiques a résister à de telles campagnes « publicitaires », je crains fort qu’elle ne soit bien faible et de courte durée.